vendredi 11 mai 2012

Les Vertus de la Calebasse Objet mystique, de fécondité, thérapeutique, design, etc






Pays consommateur : Afrique

Pays origine : Sénégal
L'Araw ou Moni Kourou (gros grain) est une farine de mil roulée, traditionnellement consommée en Afrique Sahélienne. Il permet notamment de préparer le lakh et le fonde au Sénégal, le lakha et le moni au Mali.

Lakh

Ingrédients
200g de Mil (Semoule ou farine de mil, de maïs ou de riz.)
Lait caillée ou yahourt.
50g de Beurre
Sucre
1 sachets de Sucre vanillé
2 c à s d'Arome (fleur d'oranger)
100g de Raisin sec
3/4 de litres d'Eau
Sel



Instructions
Mettre la semoule dans une calebasse ou grand bol.
Au Sénégal on préfère le faire dans une calebasse parceque c'est plus facile de faire des petites boules.
Remuer dans le sens des l'aiguilles d'une montre la semoule, en mettant de temps en temps de l'eau, éviter d'en mettre trop. Tourner jusqu'à obtenir de très petites boules.
Porter, dans une casserole séparée, un litre d'eau à ébulition.
Verser peu à peu la semoule dans l'eau, tout en remuant jusqu'à obtenir une pâte uniformement épaisse.
Faire cuire à feu doux durant 15mn.
Déguster votre lakh avec votre lait, et surtout manger avec des amis :-)

Préparation du lait :
Le lakh se mange souvent avec du lait ou du yahourt.
Mettre votre lait caillée ou yahourt dans une caraffe ou bol.
Ajouter du sucre, du sucre vanillé, et du yahourt fruité
Remuer le tout avec une cuillère ou louche, jusqu'à obtention d'un liquide fluide.
Goûter pour voir l'état du sucre.
Mettez votre liquide dans le réfrigérateur 20 minutes pour qu'il soit frais avant de le mettre dans le lakh.
Ceci vous permettra d'avoir une bonne dégustation du lakh.
Remarques
Commentaire d'Awa : Le lakh est un des desserts les plus appréciés au Sénégal. Certaines familles le mangent les dimanches soirs. Il est sain, nourrissant, facile à faire et écomomique. Ce qui est marrant c'est que vous pouvez le faire avec différentes sortes de semoule, comme le mil, maïs, riz etc....
Pour 2 personnes
Préparation : 2h
Source : Cuisine d'Afrique


Tout sur les vertus de la calebasse. Outre l'utilité culinaire, la calebasse a des vertus thérapeutiques chez un malade mental. Et le côté rampant de la plante permet à la femme, qui en utilise les fruits, d'être féconde. Et la liste des opportunités est bien longue d'un pays africain à un autre. Aujourd'hui, cet objet inclus dans notre patrimoine culturel, a été transformé par le Gie Goorgolou de Yeumbeul en meubles. Après Fatick et Mbour (station de Saly), Dakar a (re) découvert cet objet.

Le symposium, tenu dernièrement à la maison de la culture Douta Seck, en marge de l'exposition itinérante Koomu rewmi, qui met en exergue le design de la calebasse, a permis de (re) découvrir cet objet ancré dans les traditions africaines.
Son nom change d'une ethnie à une autre. En langue Sérère, elle est appelée Saklal et saka-bangue. Chez les Wolof, elle se nomme Léket ou batù et les Mandingue parlent de Miranho ou Kalama. La calebasse, souligne-t-on, remonte très loin dans l'histoire des peuples d'Afrique. De l'avis du chercheur, Amadou Lamine Dramé, par ailleurs producteur à la Radiodiffusion télévision sénégalaise, l'empereur Mandingue Soumangourou Kanté, qui aimait entrer en communion avec des objets mystiques, a utilisé les petits calebasses (kalama) pour fabriquer son balafon fétiche.

Au-delà de cet aspect mystique et sacré, la calebasse revêt aussi une signification importante dans les sociétés africaines. ‘Elle est liée à la vie de l'homme. La plante de calebasse ou l'arbre calebassier ne survit qu'en présence de l'homme’, fait savoir le président de l'Association des tradipratriciens de Fatick, Tekhyé Diouf. D'où sa présence dans toutes les étapes de la vie de l'être humain. De la naissance de l'enfant (pour la purification) à la libation pour un mort en passant par l'adolescence (bois sacré et mariage). Mais la calebasse, qui servait aussi de panier pour les ménagères, incarnait la discrétion.

L'objet est aussi thérapeutique. Tradipratricien, Tekhyé Diouf utilise la calebasse, qu'il appose sur la tête du patient, pour dialoguer avec lui. Les plantes de la calebasse aussi, informe-t-il, peuvent servir, car ‘ses feuilles, associées à des produits, traitent les cas de dysenterie très aiguë. Ses fruits aussi consommées avec le couscous facilite la digestion’. Mais ces vertus de la calebasse, qui est un patrimoine culturel, ne sont pas seulement retrouver au Sénégal.

Selon le professeur Oumar Ndao, qui a fait le tour de certaines localités ouest africaines notamment Bamako, Ségou, Ouagadougou, Niamey, etc., ‘dans ces lieux, la calebasse occupe une place centrale’. Ainsi, il déduit de cette appartenance commune, un trajet vers l'intégration africaine. Aujourd'hui à travers le design, la calebasse a retrouvé une deuxième naissance.

L'exposition itinérante Koomu rewmi en a donné la preuve. Mobiliers de bureau, salons, chambres à coucher, bars restaurant, etc., Khalifa Dramé et ses camarades font (re)découvrir une autre utilité de la calebasse.

Fatou K. SENE

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